le mur de Berlin
huile sur toile – 350 x 180 cm
9 novembre 1989 : une porte s’ouvre sur la liberté, l’inconnu, la liberté !
Un monde camouflé, assailli, dans un trou de grisaille fermé de barbelés, regarde avec éblouissement l’autre partie du monde éclaboussante de lumière.
Hésitante, une génération pousse l’autre dans ce trou de promesse, l’âme pincée par l’angoisse de l’inconnu : la pâture est bien grande pour des embarreaudés.
On a porté sa croix, peut-on la déposer…
A-t-on le droit…
Le pouvoir appliqué par la force, c’est un poing tendu derrière un homme en arme.
Quand l’Homme agonise, fauché par l’outil de la Loi, c’est parce qu’Il a derrière Lui un homme investi d’un pouvoir, blindé dans un costume.
Et puis dans ce costume, à un autre moment, on secourt les hommes en portant un cadavre parce qu’un pistolet dans une main anonyme en a fait un mourrant.
On se souvient de trop !
Résigné ou méfiant on retourne au labeur alors que d’autres déjà ont changé de route,
que d’autres, envahis de joie et d’enthousiasme tendent une main d’espoir.
Alors on se rebelle, on fait face à la mort en ignorant la force qui pointe son canon et cette main gante qui va plaquer derrière sa puissance inutile.
On gardera au coeur ces charpentes d’usine, ces murs de pierraille, ces costumes de mine.
Ceux qui sont morts derrière l’ont fait pour que Tu vives, et la porte est ouverte.